Kodaly Sonata Pour Violoncelle Seul Op 8
Kodaly Duo Pour Violon Et Violoncelle Op 7
Bartok Rhapsodie No 1 Pour Violoncelle Et Piano

Volodia Van Keulen, David Petrlik, Theo Fouchenneret

« C’est cet homme, à qui la culture hongroise doit tant, qui est attaqué de partout, tantôt par les cercles officiels, tantôt par les “critiques”. Ils veulent à tout prix l’empêcher de travailler sereinement au profit de notre culture ; et, en même temps, ils claironnent l’importance de la supériorité culturelle hongroise, eux qui sont sans talent aucun, eux les inactifs, eux qui ne sont personne. » (Béla Bartók, « Zoltán Kodály », Nyugat, 1er fév. 1921, in Béla Bartók : Écrits, Genève, Contrechamps, 2006, p. 115)

"L'exceptionnelle maturité franche et lumineuse de Volodia van Keulen"

Placé sous le signe du Verbunkos, cette danse de recrutement militaire, tantôt lente, tantôt endiablée, devenue le symbole de l’identité hongroise en musique dès la fin du XVIIIe siècle, l’album du violoncelliste Volodia van Keulen est un hommage aux deux principales figures de la musique hongroise au 20e siècle : Béla Bartók et Zoltán Kodály. Leurs œuvres ici réunies mêlent de manière rare attachement aux racines et souci de l’expérimentation. « L’expression des déchaînements sauvages ou des hypnoses sans fin est un peu plus étrangère à sa personnalité, qui penche plutôt vers la contemplation introvertie », écrit Bartók à propos de son compagnon de route, en des termes qui pourraient s’appliquer à lui-même. « Seul peut apprécier ses œuvres celui pour qui ce n’est pas le vernis extérieur ou le vêtement qui importent, mais l’essence intérieure, l’homme en lui-même. Je le souligne avec force, la musique de Kodály n’est pas moderne au sens que peut avoir ce mot aujourd’hui. […]. Mais son discours musical est neuf, il exprime des pensées jusqu’à présent inédites en musique ». Et qui le demeurent toujours un siècle plus tard. (J.F. Boukobza)

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